Le marché de l’automobile traditionnel se divise encore pour l’instant en deux grandes catégories de motorisations : celles qui font rouler les voitures au diesel et les autres à l’essence. L’avantage fiscal du diesel est en passe d’être doucement mais sûrement effacé. Mais les prix à la pompe de l’essence sont repartis à la hausse. Vers quel carburant se tourner : diesel ou essence ? Quels sont leurs avantages et inconvénients ?
Le diesel, économique mais polluant
Opter pour un véhicule roulant au diesel est une solution qui convient aux gros rouleurs, ceux et celles qui avalent au moins 30 000 km/an. Car à l’achat, neuve comme d’occasion, une voiture diesel coûtera au moins 20% de plus que son homologue roulant à l’essence. Et les frais d’entretien courants peuvent être supérieurs.
Pour autant, un moteur diesel consomme peu : lorsqu’une voiture essence dispose de plus ou moins 700 km d’autonomie avec un plein, son équivalent diesel atteint facilement la barre des 900 km. D’autant que pour le moment le litre de diesel à la pompe est facturé moins cher que le sans plomb 95 et SP98. Même si cet avantage fiscal est appelé à disparaître rapidement. La raison ? Le diesel pollue énormément, émet des quantités de CO2 et de NoX (particules fines) en quantités bien supérieures aux autres carburants. De plus en plus de villes sont amenées à interdire, de temps à autre, de circuler intra muros aux véhicules diesel afin de faire descendre les pics de pollution.
Reste que pour les personnes qui roulent beaucoup, essentiellement sur des trajets en dehors des villes, le diesel permet encore de faire quelques économies. Et le marché d’occasion demeure dynamique.
L’essence, pour les déplacements urbains ou les petits voyages
Rouler au sans plomb (95 et 98) est une bonne solution lorsqu’il s’agit d’effectuer des déplacements courts. Les « petits rouleurs » qui parcourent entre 10 000 km et 20 000 km par an y trouveront leur compte. Car même si le prix au litre est pour le moment supérieur à celui du diesel et l’autonomie moindre, le prix à l’achat du neuf comme de l’occasion est plus intéressant qu’un véhicule diesel, hybride ou électrique. Il n’est ainsi pas rare de pouvoir s’équiper d’une voiture neuve, une citadine, pour moins de 10 000 €, chose très complexe voire impossible sur d’autres véhicules.
Même équipées de filtres à particules, les voitures essence émettent également beaucoup de particules fines, responsables du réchauffement climatique, et de la mauvaise qualité de l’air. Les moteurs à essence équipés d’injection directe émettent même tout autant de particules fines que les moteurs diesel. Les grandes villes ayant mis en place le dispositif Crit’Air sanctionneront moins durement les propriétaires de véhicules roulant à l’essence. Un bon point pour l’essence.
Aussi, à l’entretien, une voiture essence est certainement la solution la plus économique du moment. A titre d’exemple, la différence de prix entre une vidange d’un véhicule essence et celle d’un véhicule diesel peut être d’au moins 30%.
Les grands constructeurs automobiles ont conçu ces dernières années des motorisations essence toujours moins gourmandes en carburant, pour des usages limités à de petits déplacements en villes. Les motorisations 3 cylindres et non plus 4 pour des cubages inférieurs à 1 L (0,9) et des puissances fiscales d’à peine 60 CV sont de plus en plus nombreuses. Le prix d’achat est de facto attractif, la consommation de carburant limitée. Mais sur le long-terme, la question de la fiabilité et de la solidité de ces moteurs se pose.