Après le récent accident mortel causé par une voiture autonome d’Uber en Californie, faisant suite à un premier accident de ce type provoqué par une Tesla, cette fois, en 2016, l’avenir de la voiture autonome se pose. D’autant qu’Uber a stoppé pour le moment toute expérimentation. Mais Toyota ou encore Peugeot comptent parmi les grands noms du secteur qui entendent bien mettre sur le marché des voitures autonomes. Des questions d’ordre éthique et moral sont à éclaircir et certains comportements humains ne peuvent pour l’instant être modélisés.
La voiture autonome à l’arrêt pour l’instant
Tesla et Uber sont incontestablement les deux mastodontes mondiaux de la voiture autonome. Tesla avait accumulé plus de 210 millions de kilomètres avant l’accident mortel de 2016 et Uber n’était pas en reste non plus de son côté. Des livraisons par poids-lourds autonomes avaient même été réalisées avec succès aux USA. Mais la toute récente affaire Uber a refroidi tous les constructeurs auto. En mars 2018, une voiture autonome Uber a coûté la vie à un piéton. La firme a sitôt mis en pause toutes les expérimentations de ses véhicules en conditions réelles de circulation, ne demandant pas le renouvellement de son autorisation à l’Etat de Californie.
Plus tôt, en 2016, c’était à Tesla d’être directement impliqué dans un accident mortel qui a coûté la vie cette fois au conducteur de la fameuse Tesla Model S, le système d’intelligence artificielle embarquée n’ayant pas déclenché les freins à temps à l’approche d’une semi-remorque.
Certes, en comparaison avec les accidents de la route provoqués par des chauffeurs humains, les accidents de la voiture autonome sont presque anecdotiques. Mais la crainte, de la part du grand public, de voir la technologie dérailler et l’intelligence artificielle être hors de contrôle obligent les grands noms du secteur de faire valoir une sorte de principe de précaution et de stopper – pour le moment – toute activité.
L’éthique et le moral au cœur du développement de la technologie
Ces récents accidents soulèvent des questions d’ordre éthique et moral. Des questions sur lesquelles planchent Tesla, Uber et consorts.
Si par exemple un groupe de piétons coupe la route à une voiture autonome et que la distance ne permet pas de s’arrêter à temps, que devra faire la voiture ? Devra-t-elle épargner le chauffeur et tamponner les piétons ? Ou au contraire devra-t-elle épargner le plus grand nombre et envoyer le chauffeur dans un mur ? Plus épineux encore : pour la même situation, un groupe à droite de la route avec des enfants et un autre groupe à gauche sans enfants. Que faire dans ce cas ? Sauver les enfants ? Mais si la personne embarquée dans la voiture autonome est une femme enceinte accompagnée de toute sa famille ?
Ces questions sont actuellement débattues et même plus : une sorte d’enquête internationale est menée afin de récolter les avis des citoyens sur ce genre de problématiques. Pour pouvoir in fine arriver à une sorte de consensus moral international afin de modéliser les algorithmes des voitures autonomes.
La voiture autonome se généralisera
Même s’il est bien difficile d’indiquer quand exactement la voiture autonome sera une réalité, tous les spécialistes de la question l’affirment cependant. Oui, l’avenir sera celui des voitures autonomes. Ces avantages sur la conduite par un humain sont trop supérieurs pour que la technologie soit placardisée. D’autant que nous n’en sommes qu’à ses tous premiers balbutiements et que l’efficacité ainsi que la fiabilité de l’intelligence artificielle se développera de façon exponentielle.
L’apport de la voiture autonome sur l’économie comme sur l’environnement est tel que toute marche arrière définitive est en réalité inenvisageable. La voiture autonome permet de réduire voire de supprimer les embouteillages, elle peut assurer des livraisons 24/24, 7/7 et toute l’année pour une productivité des entreprises en nette hausse. Elle apportera de la sécurité et du confort à ses utilisateurs.
Alors oui, la voiture autonome doit résoudre encore bien des équations, techniques, morales et éthiques mais oui également elle est l’avenir de l’automobile.