Avec comme bénéfice majeur le fait de n’émettre aucune quantité de CO2 ni de particules fines dans l’atmosphère, la voiture électrique se positionne comme la solution écologique par excellence. Mais en y regardant de plus près, la réalité n’est pas si verte que cela. Le bilan environnemental d’une voiture électrique est plus contrasté mais des alternatives existent.
Voiture électrique : cycle de production et batterie lithium
Renault Zoe, Nissan Leaf, Tesla pour n’en citer que quelques modèles. Les voitures électriques ont le vent en poupe depuis quelques temps. Une solution idéale selon certains points de vue car la voiture électrique rejette 0% de CO2 et 0% de particules fines. Des vertus environnementales parfaites sur le papier. Parfaites en termes de respect de l’environnement, de lutte contre le réchauffement climatique, de qualité de l’air en ville. Sur ce point, en roulant, une voiture électrique est de loin la meilleure solution face au diesel, à l’essence et même au GPL.
Mais là où le bât blesse, ce n’est pas lorsque la voiture roule mais bien en amont, lors de sa phase de production, ou « cycle » de production. Sur ce point, les dernières études réalisées sont formelles : une Tesla émet bien plus de CO2 qu’une petite citadine essence. La quantité d’énergie nécessaire pour créer un véhicule électrique est supérieure à celle consommée par une voiture thermique.
Une voiture électrique nécessite au final deux fois plus d’énergie qu’une voiture thermique pour être produite.
Et à ce premier défaut vient s’en ajouter un second : la création de la batterie qui fait littéralement tourner la voiture. Les fameuses batteries lithium sont pointées du doigt car elles ont besoin également d’une grande quantité d’énergies fossiles pour être produites. Sans parler des matériaux rares tels que le cobalt dont l’extraction, le traitement, l’acheminement et la transformation engendre des émissions de CO2 conséquentes.
En clair : à l’usage une voiture électrique est sobre du point de vue environnemental mais sa fabrication ne l’est pas !
Le problème de l’origine de l’électricité
L’électricité nécessaire au fonctionnement d’une voiture électrique est une autre ombre au tableau. Et non des moindres. Car elle provient pour l’instant dans son immense majorité soit de l’énergie nucléaire soit des énergies fossiles. Des centrales thermiques produisent de l’électricité grâce à la combustion de gaz naturel ou, pire encore, de charbon comme c’est le cas en Chine.
Dans ces deux cas, l’électricité consommée par une voiture électrique est loin d’être propre. Sans parler du gaz américain que nous consommons en France et qui n’est ni plus ni moins que du gaz de schiste. Là encore, l’impact environnemental est vraiment loin d’être bénéfique.
Mais des alternatives commencent à se dessiner en France et en Europe. Pour ce qui est de l’origine de l’électricité. L’électricité verte tend à prendre une place de plus en plus importante au sein des stations de ravitaillement. Produite par l’énergie solaire, éolienne ou encore par la géothermie, cette électricité d’origine renouvelable semble apporter une réponse satisfaisante à la problématique de l’électricité consommée par une voiture électrique.
Les choses sont en train d’évoluer rapidement mais pour l’instant force est de constater que la voiture électrique peut faire vraiment mieux pour afficher des caractéristiques environnementales supérieures à ce qu’elles sont, surtout au niveau de sa production.